Diagnostic

Diagnostic

La maladie cœliaque, ou intolérance au gluten, peut se présenter sous plusieurs symptômes ou bien reste souvent asymptomatique.

Le diagnostic de la maladie cœliaque peut être difficile et frustrant, tant pour le patient que pour le médecin, car chaque personne est affectée différemment. En l’absence d’un ensemble défini de symptômes à suspecter, l’étape la plus importante pour obtenir un diagnostic de la maladie cœliaque est de reconnaître ses innombrables caractéristiques (1).

Il est important de s’adresser à un médecin qui établira un diagnostic bien précis en faisant d’une part une enquête sur l’alimentation ainsi que la famille proche et d’autre part séparer l’allergie de l’intolérance. 

 

Pourquoi une enquête sur la famille proche ?

La recherche a montré que la maladie cœliaque a une composante héréditaire. Comme elle peut apparaître à tout âge, chez les nourrissons dès l’âge de 6 mois, après l’introduction des céréales dans leur alimentation et à l’âge adulte.

Personnellement, j’ai été diagnostiquée à l’âge de 27 ans.

En effet, Les personnes dont un proche parent est atteint de maladie cœliaque sont plus susceptibles de souffrir de la maladie. Les parents au premier degré (parents, frères et sœurs, enfants) doivent également subir un test de dépistage de la maladie cœliaque, même s’ils ne présentent aucun symptôme.

La médecine révèle une grande perméabilité intestinale chez les personnes prédisposées à la maladie cœliaque. Cette perméabilité intestinale permettrait à une partie du gluten de pénétrer dans la paroi de l’intestin grêle, déclenchant ainsi la réaction immunitaire.

 

Intolérance ou allergie ?

La maladie cœliaque est une intolérance au gluten qui se manifeste sous plusieurs ou carrément absence de symptômes.

L’allergie au blé, qui est une forme assez rare, se présente différemment par des réactions d’hypersensibilité immédiate avec des manifestations allergiques comme : l’éruption cutanée, l’œdème de Quincke ou encore le choc anaphylactique

 

Dépistage de la MC

Actuellement, le diagnostic de la maladie cœliaque s’effectue en deux étapes : l’évaluation sérologique et les biopsies duodénales. Le diagnostic biologique en laboratoire permet parfois chez des patients présentant certains critères spécifiques d’éviter les biopsies intestinales.

 

Évaluation sérologique

Cette évaluation s’effectue par une prise de sang, sans nécessité d’être à jeun et qui est prise en charge sur ordonnance.

Il existe plusieurs tests sanguins qui permettent de tester les anticorps présents dans le sang, dont les immunoglobulines IgA (anticorps endomysium (EMA) et anti-transglutaminase (tTG)) qui sont les plus spécifiques et les plus utilisés dans les laboratoires. La sensibilité et la spécificité de ces tests varient selon les laboratoires, mais se situeraient entre 95% et presque 100% et seraient plus élevées que pour les autres tests.

 

Biopsie duodénale

Bien que l’évaluation sérologique à l’aide du dosage IgA ait une forte valeur prédictive, le diagnostic nécessite tout de même une biopsie initiale. Cela est nécessaire pour vérifier les altérations de la membrane alors que le patient suit une alimentation normale. Par la suite, avec un suivi d’une alimentation sans gluten, une deuxième biopsie est aussi nécessaire pour vérifier l’amélioration des lésions.

 

En résumé, voici les 04 points à respecter dans le diagnostic de la maladie cœliaque en cas de doute :

  1. Quoi qu’il en soit, tu dois consulter ton médecin.
  2. Le diagnostic de la maladie cœliaque se réalise d’abord par une prise de sang suivie d’une biopsie.
  3. La prise de sang permet de détecter la présence d’anticorps sériques spécifiques (anti-transglutaminase et anti-endomysium) et les biopsies duodénales de confirmer l’atrophie villositaire.
  4. l’Association Française Des Intolérants Au Gluten (AFDIAG) est super active pour te renseigner davantage sur la maladie cœliaque au sein de laquelle tu dois t’inscrire pour plusieurs raisons que je t’expliquerai plus tard.

 

Attention à l’auto-diagnostic !

Plusieurs personnes tentent d’adopter une alimentation sans gluten gluten avant la consultation médicale et la confirmation de l’intolérance au gluten et donc la maladie cœliaque. Cette modification de l’alimentation peut compliquer la tâche du médecin. En effet, la personne ayant changé son alimentation avant d’entreprendre les tests de diagnostic pourrait recevoir un faux résultat.

Pour diagnostiquer l’intolérance au gluten, il doit d’abord y avoir un dosage sanguin pour vérifier la présence d’IgA anti-transglutaminase. Si le test est positif, une biopsie s’impose pour vérifier s’il y a bel et bien aplanissement de la membrane de l’intestin. Or, l’alimentation à zéro gluten permet le rétablissement à la fois du taux sanguin d’IgA antitransglutaminase et de la membrane intestinale.

De plus, l’auto diagnostic peut comporter des risques pour la santé. Selon le Dr Joseph Murray,  gastroentérologue à la clinique Mayo et auteur de plusieurs publications sur le gluten, les personnes sans diagnostic officiel et qui s’auto proclament intolérantes au gluten, pourraient ne pas être investiguées pour un problème gastro-intestinal plus grave.

Ce spécialiste cite en exemple une personne qui se sent mieux pour un certain temps après avoir cessé le gluten, mais qui, en réalité, souffre sans le savoir de la maladie de Crohn, d’un ulcère gastrique, ou pire encore, d’un cancer du côlon. (voir ici).

 

1. National Institutes of Health, ”National Institutes of Health Concensus Development Conference Statement, Celiac Disease,” August 9, 2004;1-14.

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