Complications

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C’est important de parler des complications car notre santé est en jeu !

La maladie cœliaque : déficit de diagnostic

Tout d’abord, il faut savoir que la maladie cœliaque souffre d’un déficit de diagnostic.

D’après l’AFDIAG (Association Française Des Intolérants Au Gluten), une personne sur 100 peut développer la maladie cœliaque en Europe. En France, seuls 10 à 20 % des cas seraient aujourd’hui diagnostiqués.

La pédiatre et immunologue française Nadine Cerf-Bensussan, Directrice de recherche à Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), responsable d’un laboratoire à Imagine (Institut des maladies génétiques), est spécialiste des liens entre système immunitaire et intestin. Elle considère que notre intestin de 50m2 est l’acteur clé de notre immunité alors qu’il a était longtemps délaissé par les immunologistes.

Le microbiote intestinal est principalement influencé par notre alimentation. La maladie cœliaque qui tapisse notre paroi intestinale en détruisant les villosités favorise donc les risque d’inflammations et tout autre grand dommage.

La maladie cœliaque peut donc favoriser l’apparition de d’ostéoporose, de rhumatisme, de dermatite herpétiforme, de manifestations neurologiques, de problèmes d’infertilité, mais aussi de maladies auto-immunes comme le diabète type I et la thyroïdite.

Pire encore, lorsque l’équipe de Nadine Cerf-Bensussan, en étroite collaboration avec le réseau CELAC (centre national expert des lymphomes associés à la maladie cœliaque), parlent de lymphome.

Il faut donc absolument respecter une alimentation stricte à zéro gluten et à vie car c’est l’unique traitement.

En effet, l’équipe scientifique de Nadine Cerf-Bensussan parle de la résistance de la maladie au régime sans gluten indiquant l’apparition d’une maladie cœliaque réfractaire (Sprue réfractaire).

La maladie cœliaque réfractaire (MCR) est définie par la persistance ou la récurrence de symptômes de malabsorption et d’atrophie villositaire malgré une adhésion stricte à un régime sans gluten (RSG) pendant au moins 6 à 12 mois, en l’absence d’autres causes de maladie cœliaque traitée non réactive et de malignité manifeste.

Les symptômes sont souvent graves et nécessitent une intervention thérapeutique supplémentaire en plus du régime sans gluten. La MCR peut être classée en type 1 (phénotype lymphocytaire intraépithélial normal) ou en type 2 (défini par la présence d’un phénotype lymphocytaire intraépithélial anormal (clonal)).

Les patients atteints de MCR peuvent ne jamais avoir répondu à un RSG ou avoir rechuté malgré l’adhésion et la réponse initiale au RSG.

La MCR de type 1 s’améliore généralement après un traitement associant un soutien nutritionnel agressif, l’adhésion à un RSG et des thérapies pharmacologiques alternatives. En revanche, la réponse clinique aux thérapies alternatives dans la MCR de type 2 est moins certaine et le pronostic est mauvais.

Des complications graves telles que la jéjunite ulcéreuse et le lymphome à cellules T associé à l’entéropathie peuvent survenir dans un sous-groupe de patients atteints de MCR (1).

 

 

1- Alberto Rubio-Tapia, Joseph A Murray. Classification and management of refractory coeliac disease. Recent advances in clinical practice. BMJ Journals, Volume 59, Issue 4. 2010. http://dx.doi.org/10.1136/gut.2009.195131

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