Étiquetage alimentaire

Décryptage des étiquettes

Il est important de comprendre l’étiquetage nutritionnel pour exercer librement son choix surtout avec une offre de produits alimentaires de plus en plus sophistiquée.

Le décryptage des étiquettes devient un acte essentiel de la vie quotidienne du consommateur et notamment du cœliaque !

Faire les courses pour un cœliaque est un vrai parcours du combattant. En effet, il doit savoir déchiffrer une à une les étiquettes des aliments. Parfois, c’est décourageant car il finit avec quelques produits seulement dans son caddie à courses !

Heureusement qu’il existe des rayons sans gluten pour nous faciliter la tâche !

L’étiquetage nutritionnel a connu plusieurs modifications et améliorations à travers le temps. Actuellement, il y a même des feux tricolores, « Nutriscore », pour classifier les produits industriels.

Ce que tu dois savoir sur l’étiquetage est comme suit :

I. Mentions obligatoires

 

Parmi les mentions obligatoires, on trouve :

1. Dénomination de vente

Qui décrit l’aliment en précisant sa nature (farine, confiture…) et le traitement subi (déshydraté, surgelé, fumé…) ou l’état physique de sa présentation (poudre, décongelé…).

2. Liste des ingrédients

Qui comprend tous les ingrédients entrant dans la fabrication du produit par ordre d’importance décroissante (du plus grand au plus petit, en quantité).

Cette liste présente aussi les ingrédients qui contiennent des allergènes. Dans le cas du gluten, il va y avoir la mention d’une céréale (seigle, avoine, blé, orge, triticale) ou un agent technologique dérivé du gluten (amidon modifié, gluten de blé…etc).

Les produits issus de culture OGM (Organisme Génétiquement Modifié) doivent aussi être signalés sur l’étiquetage.  

Également des substances provoquant des allergies ou des intolérances doivent être indiquées (arachides, lait, moutarde, poisson, …).

En tout cas, depuis 2005, la présence d’allergènes est obligatoirement mentionnée sur l’emballage des aliments (décret août 2005).

Pour nous les cœliaques

En inspectant les étiquettes des produits, que tu sois malade cœliaque, hypersensible au gluten ou allergique au blé, le gluten se cache partout !

Tu te poses toujours la question : pourquoi retrouve-t-on du gluten dans le surimi, les saucisses, les sauces, les crèmes glacées, ….?

En effet, le gluten est très utilisé en industrie agro-alimentaire pour ses propriétés d’épaississant !

Alors, ouvre-toi bien les yeux lorsque tu fais tes courses et voici ce que tu dois savoir :

Mention « sans gluten » avec le logo de l’épi barré


En réalité, le 0% gluten n’existe pas et les produits portant cette mention en contiennent un peu. Pour les cœliaque la tolérance au gluten est de 20 mg par kg, on dit aussi 20 parties par million (20 ppm). Le logo épi barré est une certification de l’AFDIAG. En effet, l’analyse du gluten résiduel dans le produit fini est réalisée par l’AFDIAG via des laboratoires spécialisés.

 Mention « très faible teneur en gluten »

Cette mention concerne les produits présentant moins de 100 mg/kg de gluten (ou 100 ppm). Ces aliments sont autorisés pour les hypersensibles au gluten mais pas pour les cœliaques.

 Mention « traces de gluten » ou « peut contenir du gluten » 

 

Cette mention concerne les produits à risque, c’est-à-dire qui ne sont pas garantis sans gluten.  Il peut s’agir d’une contamination pendant leur culture, leur stockage ou dans les ateliers de transformation.

Ainsi, la mention “traces de gluten” peut être apposée sur :

  • Un produit brut : qui est naturellement sans gluten (lentilles) mais peut avoir été contaminé lors du stockage.
  • Un produit transformé : qui ne contient pas de gluten parmi ces ingrédients comme le chocolat.

Mentions particulières obligatoires

  • Origine, obligatoire si risque de confusion (ex : Gouda avec du lait de France).
  • Marque de salubrité : c’est l’estampille vétérinaire, obligatoire pour les données d’origine Permet la traçabilité du produit.

  • Matière grasse (MG) des fromages : qui doit être exprimée pour 100 gr de produit (poids total du fromage) décret du 24 avril
  • Degré alcoolique : obligatoire quand il est supérieur à 1,2% d’alcool en volume.
  • Conditionné sous atmosphère protectrice : pour les denrées dont la durabilité a été prolongée par des gaz d’emballage autorisés (exemple : l’azote).
  • Avec édulcorants : cette mention doit accompagner la dénomination de vente pour les denrées contenant un ou plusieurs édulcorants.
  • Avec sucre(s) et édulcorant(s) : cette mention doit accompagner la dénomination de vente pour les denrées contenant à la fois un ou plusieurs sucres ajoutés et un ou plusieurs édulcorants.
  • Contient une source de phénylalanine : pour les denrées contenant de l’aspartame.
  • Une consommation excessive peut avoir des effets laxatifs : pour les denrées alimentaires dans lesquelles des polyols autorisés ont été incorporés à un taux supérieur à 10%.
  • Teneur élevée en caféine : pour les boissons (hors boissons à base de café, de thé ou d’extrait de café ou de thé) contenant plus de 150 mg/l de caféine.
  • Contient de la réglisse. Les personnes souffrant d’hypertension doivent éviter toute consommation excessive : pour certaines denrées alimentaires, dont les boissons contenant 50 mg/l ou plus d’acide glycyrrhizique.
  • Colorant X : peut avoir des effets indésirables sur l’activité et l’attention chez les enfants. Depuis le 1er juillet 2010, cette mention doit figurer dans la liste d’ingrédients si l’un des colorants listés à l’annexe V du règlement (CE) n° 1333/2008 relatif aux additifs est mis en œuvre dans une denrée alimentaire.
  • Les additifs sont classés par catégorie et désignés par leur numéro européen : la lettre E.

Qu’est-ce qu’exactement les additifs ?

Ce sont des substances ajoutées intentionnellement aux denrées alimentaires pour remplir certaines fonctions technologiques : colorer, sucrer ou conserver.

Ils doivent être portés sur l’emballage, dans la liste notée « ingrédients ».

Le groupe scientifique sur les additifs alimentaires et les arômes (groupe FAF- Food Additives and Flavourings) évalue la sécurité des substances chimiques ajoutées aux aliments et l’exposition des consommateurs à ces substances. Le travail du groupe FAF porte principalement sur des substances que l’EFSA (European Food Safety Authority) est chargée d’évaluer avant une autorisation éventuelle de mise sur le marché de l’UE.

Les additifs se décomposent en 6 groupes :

  • Les colorants (les E100): peuvent être naturels (le vert de la chlorophylle) ou de synthèse fabriqués par l’industrie chimique (E101 : jaune, E157 : ..).
  • Les conservateurs (les E200) : empêchent les levures, moisissures et bactéries de se développer dans l’aliment. Le sel est un conservateur.
  • Les antioxydants (les E300) : servent à éviter l’oxydation des
  • Les émulsifiants, épaississants, stabilisants et gélifiants aussi appelés agents de texture (les E400 et 500) : assurent la stabilité du produit. Les émulsifiants permettent le mélange de deux phases non miscibles (exemple : eau / huile). Les gélifiants, provenant des algues, donnent de la consistance aux ingrédients.
  • Les exhausteurs de goûts (les E600) : ont la propriété de renforcer le goût et/ou l’odeur d’une denrée Souvent, ils trompent le consommateur sur la qualité du produit.
  • Les édulcorants (les E900): produits qui donnent un goût sucré sans apporter de calories, ou qui procurent un goût sucré en apportant moins de calories que le sucre de table (saccharose).

3. Quantité nette

 Qui concerne la part consommable, comme :

  • Le poids net égoutté pour les conserves et les légumes
  • La quantité de produit à l’intérieur de l’emballage.

4. Date limite

 Qui concerne la période maximale de conservation. On distingue les dates suivantes :

  1. Date limite de consommation (DLC) qui concerne les denrées périssables comme les produits laitiers frais présentant un danger pour la santé. La mention « à consommer jusqu’au… » ou « à consommer avant le … » est obligatoirement portée sur l’emballage des produits.
  2. Date limite d’utilisation optimale (DLUO) devenue DDM qui concerne les denrées plus stables comme les biscuits. Elle précise la date au-delà de laquelle les qualités organoleptiques ou nutritionnelles du produit risquent de s’altérer. L’emballage de ces produits porte la mention « à consommer de préférence avant .. ».
  3. Date de consommation recommandée (DCR) qui concerne les œufs. Cette date correspond à 28 jours après la La DCR est représentée par la mention : « à consommer de préférence avant le : jour/mois ».

5. Particularité de conservation

 La mention « à conserver entre 0°C et + 4°C » précise la température de conservation de l’aliment.

6. Identification du responsable

Les noms et adresses du fabricant, conditionneur, distributeur ou d’un importateur situé dans l’Union européenne doivent être figurer sur l’’étiquette.

Le consommateur sait ainsi à qui s’adresser en cas de réclamation.

7. Lot de fabrication

L’heure, le lieu et le processus de fabrication sont préciser par le lot, c’est comme une carte d’identité du produit.

Le lot est utile pour l’usine lors des inventaires et les stocks mais aussi pour trouver tous les produits fabriqués au même moment en cas d’anomalies. C’est une donnée essentielle pour suivre la traçabilité du produit.

8. Déclaration nutritionnelle

Elle est obligatoire depuis le 13 décembre 2016

9. Conseils d’utilisation

C’est une mention obligatoire pour éviter toute confusion pour le consommateur.

Pour les surgelés ou les congelés, il est obligatoire de proposer au moins deux modes d’utilisation différents.

II. Mentions facultatives

Parmi les mentions facultatives, on trouve :

  • La marque du
  • Le logo éco emballage révélant que le produit participe au recyclage :
  • Les labels de qualité. Ce sont des signes officiels de qualités qui s’appuient sur des textes réglementaires avec des cahiers des charges très précis, contrôlés par l’Etat.

Exemples de signes officiels :

L’AOC : l’Appellation d’Origine Contrôlée. Cette mention identifie un produit qui tire son authenticité et sa typicité de son origine géographique, son terroir.

Le label rouge : L’article L.641-1 du code rural donne la définition : Peuvent bénéficier d’un label rouge les denrées alimentaires et les produits agricoles non alimentaires et non transformés.

Le label rouge atteste que ces denrées et produits possèdent des caractéristiques spécifiques établissant un niveau de qualité supérieure, résultant notamment de leurs conditions particulières de production ou de fabrication et conformes à un cahier des charges, qui les distinguent des denrées et produits similaires habituellement commercialisés.

AB : L’Agriculture Biologique. C’est un mode de production ayant recours à des pratiques culturales et d’élevages soucieuses du respect des équilibres naturels. Il s’agit aussi d’un label appartenant au ministère français de l’agriculture.

Il garantit des produits dont au moins 95% des ingrédients sont issus d’un mode de production utilisant des substances naturelles (non synthétiques) pour l’amélioration des sols, la lutte contre les parasites et les maladies, y compris les semences et le matériel de production, tout en respectant la réglementation en vigueur en France.

Il existe d’autres signes officiels :

  • Indication géographique protégée,
  • Spécialité traditionnelle garantie…

Mentions facultatives sur l’origine :

  1. La mention « montagne »
  2. La mention « produit pays »
  3. La mention « fermier » « produits fermier » mais également des signes « marketing ».

Conclusion

L’étiquetage des produits est de plus en plus complexe, car la diversité des aliments et leur contenu en nutriments ont beaucoup changé depuis une cinquantaine d’années.

Apprendre à lire les étiquettes des produits permet d’éviter certaines erreurs nutritionnelles.

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